CR WE VTT à la Forest'Track par Maude et Pascal:Un week-end ça se prépare en amont surtout quand on parle VTT. C'est pourquoi en début de semaine dernière nous pensions à notre sortie VTT du week-end à Cucq en scrutant la météo et en priant pour qu'il ne se mette pas à dracher dimanche comme cela peut arriver dans ch'nord !
Samedi, l'heure du départ sonne. Carlos passe nous prendre le président, moi et nos montures ainsi que celle de Christian parquée à Lieusaint depuis le dimanche précédent. Puis nous commençons le ramassage des Moisséens avec Jean-Claude et son destrier et enfin Philippe, son vélo et .... son énorme valise ! Et après on dit que ce sont les nanas qui prennent trop d'affaires ??
Nous laissons Carlos, le président et les montures dans le camion (bien pratique) et Philippe, Christian et moi prenons place dans la Delage mobile.
De notre côté le voyage se passe dans la bonne humeur, on parle beaucoup vélo vous l'aurez deviné.
Fait notable de ce voyage : notre pilote et co-pilote (J-C et Philippe pour ne pas les nommer) ont réussi à se tromper de route avec non pas un GPS mais deux GPS actifs !!
C'est ainsi que nous voyons nos compères nous dépasser et nous faire coucou d'un air un peu moqueur. Ils nous attendront sagement à l'aire de repos du premier péage.
Une fois réunis, nous reprenons la route tranquillement et sans autre erreur de parcours.
Le deuxième péage arrive et nous sommes accueillis par quelques gilets jaunes installés pacifiquement sur leur rond-point. Notre pilote et co-pilote font appel à leurs souvenirs pour terminer la route et nous amener à l'hôtel de l'an dernier.
Bien joué messieurs mais le Président à réserver ailleurs !! Nous reprenons la route jusqu'à Etaples où nous allons dormir. C’est le président qui a induit tout le monde en erreur en nous informant qu’il avait réservé le même hôtel que l’an dernier … mais ce n’était pas celui-là. Dommage car d’après ceux qui ont inauguré la Forestrack l’an dernier l’accueil était bien meilleur !
Nous prenons le temps de déposer les valises et de répartir les chambres : les ronfleurs ensemble (J-C et Philippe, doit-on encore les nommer ?), les filles ensemble (Ca tombe bien je suis seule) et enfin Carlos, Christian et le Président feront chambre commune.
Pas le temps de s'éterniser, nous devons aller acheter le petit déjeuner des champions du lendemain (puisque celui-ci est servi bien trop tard à l’hôtel…). Une fois l'effort de marcher dans les rayons accompli puis de trouver un resto nous nous octroyons pour réconfort une, voire deux bières bien méritées.
La faim commence à se faire sentir et nous décidons d'aller dîner. Nous sommes accueillis par un écriteau "pas de moule ce soir" (ce n’est pas la saison), plus d'un dans le groupe est déçu. Nous décidons de prendre l'apéro pour nous consoler et nous rabattons sur des welches au jambon, au poisson et sur un ch'ti burger bien local à base de maroilles (bah quoi je dors seule ce soir je peux me permettre !!). Tout ça accompagné d'un petit vin qui va nous donner des forces pour le lendemain. Un petit déssert histoire de compenser les futures calories qui seront perdues le lendemain et nous rentrons à l'hôtel.
Dimanche 6h30, les réveils sonnent, nous nous préparons et sommes prêts à 7h enfin presque ... Philippe retarde le groupe, il s'est rendu compte qu'il avait oublié de mettre sa ceinture cardio alors qu'il était complètement habillé!
Une fois garés proche du lieu de départ, nous prenons notre petit dej à l'arrière du camion (décidément il est multi-usage) avant de finir de se préparer et de prendre le départ après un café pris sur place (il fait pas mal de choses le camion de Carlos mais ce n’est pas un food-truck non plus).
8h04, les GPS se mettent en route et nous démarrons cette nouvelle et 2ème édition de la Foresttrack. Le soleil se lève, il fait un peu froid et la campagne est blanche de gel mais nous n’avons pas le temps d’avoir froid car nous sommes dans le rythme rapidement. Très vite deux groupes se forment :
• les jeunes : Carlos, Christian et moi
• les sages : J-C, Philippe, le président
Les jeunes :Un circuit réalisé comme toujours au rythme de notre capitaine de route Christian. Nous avons parfois du mal à le suivre mais il finit toujours par nous attendre.
Les premiers kilomètres sont plutôt roulants avant l'arrivée du sable ou j'assiste à deux chutes, très gracieuses, de mes deux acolytes.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Au 25ème km, le premier ravitaillement et ses bananes pas du tout mûres (oui c'est tout ce que j'ai retenu !). Nous avons le temps de voir arriver les sages et d’échanger quelques mots avant de repartir pour une grosse portion de singles.
Dans cette partie, nous perdons Christian plus habile et plus en jambe pour doubler tous ceux qui comme moi ont les cuisses qui chauffent.
Carlos et moi sans les savoir et en suivant le groupe de devant nous réalisons une coupe qui nous permet d'arriver avant Christian au bout du single. Il finit par nous rattraper et nous reprenons notre petit bout de chemin.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Les derniers kilomètres tirent sur les jambes mais je tiens bon.
Nous finissons le parcours avec 47 bornes mais décidons de pédaler au moins jusqu'à 50km. Bah oui ça sert à quoi de faire 200 km pour ne même pas faire 50 km de VTT, pour ne pas citer un grand sportif qui est toujours devant.
Nous décidons de faire un détour afin d'aller voir la mer … pour la première fois du week-end.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Une petite photo et hop nous retournons au gymnase des fois que les sages soient déjà rentrés même si nous n’y croyons pas vraiment.
Nous bouclons les 55km et 600m de dénivelé en 3h45.
Nous avons le temps de nous changer, de boire une bière (pour changer) et de manger un petit sandwich avant l'arrivée du 2ème groupe un peu éprouvé par ce bel effort.
Les sages : quelques kms après le départ, je suis en chasse-patates et sachant que je ne pourrais suivre les jeunes je me laisse décrocher afin que Philippe et Jean-Claude, me rattrapent ; ce qui se fait très rapidement car ils n’étaient pas très loin derrière. Ces deux-là ont testé la première édition de cette randonnée et Jean-Claude m’informe qu’il vaut mieux en garder sous la pédale car le plus difficile est à venir. Et effectivement, dans les segments qui ne demandent pas d’engagement nous faisons un peu de tourisme en levant le nez dans les marais et leurs tones, les bois et la campagne. On cherche la mer mais on ne la verra pas de la matinée (ni du week-end d’ailleurs …).
A peu près 5 km avant le ravito nous avons un avant-goût de ce qui nous attend ensuite avec un passage dans les dunes boisées. Nous sommes aux premières loges pour voir les chutes et il y a des as qui arrivent à passer au-dessus de leur vélo sur une partie planne bien sableuse. On fait gaffe, mais dans une descente, Philippe qui est derrière s’en prend une sans gravité. Enfin on sort de la dune, un peu de chemin et c’est le ravito. Il est le bienvenu et bien fourni. Le temps d’échanger quelques mots avec les jeunes, de s’hydrater, de se nourrir et de récupérer Philippe et nous voilà repartis.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Devant nous une bonne douzaine de km bien galère : que de la technique ! Il s’agit de faire des zigs et des zags dans la colline sableuse qui sépare Cucq du Touquet. Ça monte, ça descend, ça tournicote dans tous les sens, on ne peut pas doubler ou se faire doubler ou alors rarement, quand on prend un peu de vitesse, il faut tout de suite serrer les freins car il y a virage en épingle juste derrière.
On entend râler (et pas que Philippe) et on est obligé de mettre pied à terre pour récupérer tellement l’effort est exigeant et nous ne sommes pas les seuls ! Dans un single en dévers très sableux, où on peut voir un quartier de Cucq en contre-bas, tous les VTTistes poussent leur monture pour passer. Là-aussi on ne profite pour faire une pause.
Enfin on en sort, mais ce n’est que temporaire car il faut savoir que cette randonnée est composée de 80% de single et je vous l’assure : ils y sont.
Petite info pour Guy, Loulou et Laurent V. : la Foresttrack c’est comme les Cadoles mais en plus difficile …
Le deuxième ravito arrive enfin, cette fois-ci les jeunes sont déjà repartis. Normal car à la fin, il y aura une heure d’écart entre les deux groupes. Quelques chips, des cacahuètes et du coca et nous voilà repartis … pour une portion de single.
Dans cette portion, une descente vraiment très abrupte que certains préfèrent emprunter à pied. Etant le premier de groupe, talonné par Jean-Claude, je me lance et descend dans le sable roue arrière bloquée, tout se déroule pour le mieux jusqu’à l’apparition d’une souche ! Je n’ai pas le réflexe de relâcher le frein, ce qui m’aurait permis, avec un peu de vitesse, de mieux contrôler mon vélo, et je pars en « crabe » directement sur la souche. Vu le pourcentage de la descente la sanction est immédiate, je passe par-dessus mon vélo et fait plus d’un roulé boulé. C’est le VTTiste devant moi qui m’arrête. Je ne sais pas si le je l’ai fait tomber ou s’il était déjà à pied mais merci à lui car il m’a aidé à me relever. Jean-Claude juste derrière m’a également aidé à récupérer mon vélo et nous sommes descendus à pied. Au final rien de bien méchant, une petite marque au visage, du sable et de la terre dans le casque mais rien de cassé. A froid une épaule endolorie mais rien de bien grave.
En bas, nous attendons Philippe et nous nous apprêtons à le voir descendre façon banzaï comme il en a l’habitude. Après 5 mn toujours pas de viking, il était derrière certes mais pas bien loin quand même. Au bout de 10 mn, je sors mon téléphone et je l’appelle. J’arrive à l’avoir au bout de trois fois et … il est devant ! Comme j’ai provoqué un embouteillage avec ma chute, il a suivi des VTTistes qui connaissaient le parcours et qui sont descendus un peu plus loin par un autre chemin. On lui dit de nous attendre et il nous faudra une dizaine de minutes pour le rejoindre.
Rouler dans les dunes s’avère pénible mais permet de découvrir les très, très belles maisons de Cucq et du Touquet. Si certaines sont agréables, d’autres sont cossues voire très cossues. Des styles très différents parfois mais toujours jolies. Quelques-unes ont un parfum d’ISF que renforcent les voitures garées devant … J’avais oublié ce côté bourgeois de la côte d’Opale …
Une fois Philippe rejoint c’est reparti. Pas pour longtemps car celui-ci nous annonce que l’amortisseur arrière de son vélo est à plat. On fait donc le chemin pas trop vite jusqu’à trouver la route dans le déroulement normal du circuit. Il décide de rentrer directement. JC et mois discutons de l’opportunité de l’accompagner, après tout nous avons fait notre quota d’efforts pour la journée et même, pour la semaine. En même temps il ne nous reste que 10 km et on est bien capable de les faire d’autant plus que nous sommes à Cucq et que c’est du goudron. Nous laissons donc Philippe et son GPS pour partir de notre côté. Bon le goudron n’aura pas duré longtemps, il faut les atteindre les 80% de singles ! Et on est reparti : haut, bas, droite, gauche vous mettez tout ça dans le sens que vous voulez et vous avez le circuit. A un moment JC nous fait un je ne sais quoi pas orthodoxe en matière de technique et essaie de se retenir à un arbre, ou plutôt un arbrisseau et le voilà à terre car ledit arbrisseau a plié. Moi derrière lui je me retrouve au tapis sans savoir comment ou plutôt si c’est la fatigue qui commence à faire son effet sur notre concentration.
On en sort, de ce passage, pour prendre un nouveau single aussitôt. Mais c’est quoi ce maillot devant, bleu et jaune sur un vélo blanc, cette façon caractéristique d’écarter les bras ? Mais c’est notre Philippe qui en a eu marre du goudron et qui est revenu sur le chemin (ou alors un problème de GPS ??). Il fait un bout de route avec nous jusqu’à la route que nous connaissons qui relie Etaples à Cucq et par laquelle on rejoint le gymnase rapidement. Il l’emprunte tandis que nous suivons le circuit qui nous fait faire un petit détour dans le bocage.
Enfin nous arrivons et il était temps ! Les vélos dans le camion, un brin de toilette, et nous allons chercher notre casse-croûte et notre boisson au gymnase. Une bière à la pression bien fraîche après ce type d’effort et on sait tout de suite pourquoi on en a ch… toute la matinée. Cette fraîcheur, le goût fruité du houblon, cette amertume … allez on en reprend une !
Les jeunes : pendant que Christian et moi faisons la queue pour récupérer le repas commandé, les sages reprennent tranquillement des forces. Au menu, américain saucisse, merguez frite. Seul Christian est tenté par la fameuse fricadelle locale.
Une fois ce repas des plus légers ingurgité, nous décidons de reprendre la route du retour.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Le retour sera plus calme que la veille. Certain dorment, enfin une personne s'est assoupie (preuve à l'appui qu'il m'est possible de faire de la délation sur demande) mais je ne le trahirai pas. Je vous donne quand même deux indices : il est père de famille et porte un sweat "basket-ball Moissy"
Comme à l'allée nous déposons les Moisséens et leur destrier avant de retourner à Lieusaint. Les au-revoirs sont rapides chacun souhaitant rentrer au plus vite pour se doucher et récupérer. D’ailleurs selon les échos que j'ai eus, certains n'ont pas fait de vieux os dimanche soir après ce week-end sportif.
Alors, un week-end ensoleillé qui fait mentir les vieux clichés sur le Pas-de-Calais, une épreuve difficile mais qui se déroule dans une très bonne ambiance, des paysages magnifiques, le grand air et vous avez de quoi faire rêver un VTTiste. Vous y ajoutez une ambiance très conviviale, des bonnes tranches de rire et là vous rendez heureux un cyclo moisséen !
Merci messieurs et à bientôt pour de nouvelles aventures !!!!